Mesures inscrites dans la première CDN

Dernière modification: 31 mai 2022

Les mesures d’adaptation formulées dans la première CDN (2015) concernant le secteur de l’eau, visent essentiellement à sécuriser l’alimentation en eau des grandes agglomérations par la mobilisation et l’optimisation des ressources conventionnelles et le développement de la réutilisation des eaux usées traitées. 

Quatre mesures importantes d’adaptation ont été prévues dans ce domaine pour un coût total d’environ 533 M$ :

  • Programme intégré de renforcement et sécurisation de l’alimentation en eau du grand Tunis, Cap‐bon, Sahel et Sfax ;
  • Programme de réutilisation des eaux usées traitées dans les régions du Nord, Centre et Sud de la Tunisie ;
  • Elaboration d’un plan national de répartition par grand pôle économique côtière des stations de dessalement et des mesures de protection des nappes ;
  • Intégration de l’adaptation dans la stratégie eau 2050.

Le secteur des écosystèmes est traité en grande partie sous l’angle des écosystèmes productifs dans la première CDN. Il a donc été choisi de traité le bilan de ce secteur conjointement avec celui de l’agriculture.

Les mesures d’adaptation formulées dans la première CDN (2015) concernant le secteur de l’agriculture, avaient essentiellement pour vocation le renforcement des capacités et l’appui institutionnel. Neuf projets d’adaptation ont été prévus dans ce domaine pour un coût total d’environ 21 Million US$ :

  • Adaptation des cultures irriguées dans les régions du Centre de la Tunisie ;
  • Adaptation des systèmes de production de polyculture ‐ élevage au Changement Climatique dans la région du Kef ;
  • Mise en place d’un système d’assurance contre les aléas climatiques dus au Changement Climatique ;
  • Programme d’équipement des points d’eau avec l’énergie photovoltaïque pour l’irrigation et l’hydraulique pastorale ;
  • Conservation et valorisation du patrimoine génétique pour l’adaptation des cultures céréalières au CC ;
  • Mise en place d’un service de paiement des services environnementaux de l’agriculture ;
  • Mise en place d’un système de veille climatique et d’alerte précoce ;
  • Développement de systèmes innovants de grandes cultures ;
  • Mise à jour de la carte agricole en tenant compte des impacts du Changement Climatique.

Celles qui concernent les écosystèmes sont diversifiées :

  • Régulation des inondations dans le bassin versant de la Medjerda ;
  • Réhabilitation des pépinières forestières et développement des espèces autochtones et à usages multiples ;
  • Gestion intégrée des forêts de chêne liège dans les zones à haut risque d’incendie dans le Nord‐ouest ;
  • Aménagement des parcours et des nappes alfatières dégradées dans les régions Centre et Sud ;
  • Conservation des fonctions écologiques des zones basses du littoral ;
  • Aménagement rural intégré des bassins et sous‐bassins versants vulnérables, et régulation des inondations ;
  • Consolidation biologique des ouvrages de lutte contre l’ensablement dans le Sud tunisien et appui à la mise en œuvre des plans d’actions régionaux de lutte contre la désertification.

Les mesures d’adaptation formulées dans la première CDN (2015) concernant le secteur du tourisme, étaient multiples et diversifiées. Cinq projets importants d’adaptation ont été prévus dans ce domaine pour un coût total d’environ 17 M$ :

  • Réhabilitation du littoral touristique tunisien et protection des zones touristiques contre l’avancée de la mer ;
  • Définition de régions climato‐touristiques et adaptation de la répartition de circuits écotouristiques ;
  • Développement d’une offre à la fois alternative et complémentaire au tourisme balnéaire, en particulier sur les thématiques de santé, culture, sport et écologie ;
  • Lancement et promotion du concept de l’Hôtel Ecologique ;
  • Optimisation de la gestion des ressources en eau par le secteur touristique et réalisation de mini‐stations de dessalement de l’eau de mer utilisant les énergies renouvelables.

Les mesures d’adaptation formulées dans la première CDN (2015) concernant le secteur de la santé, avaient essentiellement pour vocation le renforcement des capacités et l’appui institutionnel. Cinq projets d’adaptation ont été prévus dans ce domaine pour un coût total d’environ 7 M$ :

  • Mise en place d’un réseau d’épidémio‐surveillance des principales maladies vectorielles ;
  • Mise en œuvre et renforcement du réseau de surveillance entomologique et de lutte contre les moustiques et les phlébotomes ;
  • Mise en place d’un programme d’Adaptation du Système de Santé au Changement Climatique ;
  • Mise en place d’un programme national de protection contre les maladies à transmission hydrique liées au changement climatique ;
  • Estimation du risque et prévention de l’augmentation des pathologies respiratoires liées au changement climatique.